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Home» Focus»Syndrome du canal carpien : une alternative à la chirurgie fait ses preuves

Syndrome du canal carpien : une alternative à la chirurgie fait ses preuves

Focus 546 Vues

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 Une méta-analyse récente démontre l’efficacité des techniques neurodynamiques dans le traitement non chirurgical du syndrome du canal carpien et de la radiculopathie cervicale.

 

Douleurs dans le bras, engourdissements des doigts, perte de force musculaire, ces symptômes sont souvent attribués à une mauvaise posture ou au vieillissement alors qu’ils peuvent être la conséquence d’une compression nerveuse périphérique. Le cas le plus fréquent est le syndrome du canal carpien, suivi des névralgies cervico-brachiales ou lombaires, la fameuse sciatique.

Ces atteintes, largement répandues, restent parfois mal diagnostiquées et leur prise en charge constitue un défi thérapeutique en médecine physique. Une revue systématique récente, publiée dans PNF and Movement, met en lumière les effets positifs d’une approche thérapeutique encore peu connue : les techniques neurodynamiques. Cette analyse a identifié initialement 2 699 publications potentiellement pertinentes. Les troubles neuromusculaires englobent un ensemble d’affections affectant l’intégrité des nerfs périphériques dont les plus fréquemment rencontrés sont le syndrome du canal carpien et la radiculopathie cervicale, la névralgie cervico-brachiale.

Une méthode de mobilisation douce des nerfs

Les techniques neurodynamiques visent à restaurer la mobilité du nerf dans ses tissus environnants par des mouvements spécifiques, parfois très légers. Utilisées en kinésithérapie, ces mobilisations peuvent être actives ou passives. L’objectif est de réduire les adhérences mécaniques, d’améliorer la circulation locale, et de relancer les processus naturels de régénération du tissu nerveux. « Le principe est comparable à celui d’un câble électrique coincé dans une gaine : on cherche à le faire glisser de nouveau librement », explique le Dr Su-Jin Hwang, auteur principal de l’étude.

Une efficacité différenciée selon les syndromes cliniques

L’analyse révèle des résultats particulièrement probants pour les deux pathologiques étudiées. Pour le syndrome du canal carpien, les patients ayant reçu ce type de traitement ont présenté une amélioration mesurable de la vitesse de conduction nerveuse, une réduction de la douleur et une récupération fonctionnelle supérieure à celle obtenue par des approches classiques.

Concernant la névralgie cervico-brachiale, affection due à une compression des racines nerveuses au niveau du cou, l’étude a montré une réponse favorable à ces techniques, avec un gain notable de mobilité cervicale et une diminution des douleurs irradiantes. L’évaluation fonctionnelle confirme l’impact clinique positif de ces techniques sur la sévérité des symptômes.

Vers une standardisation des protocoles

L’analyse souligne néanmoins plusieurs lacunes méthodologiques dans les études existantes. La description des protocoles reste souvent insuffisante (durée, fréquence des séances, intensité des mobilisations). Cette variabilité complique la reproductibilité des résultats et limite leur application en pratique clinique. L’un des apports majeurs de cette publication réside dans l’identification de paramètres posologiques optimaux.

Pour le syndrome du canal carpien, l’efficacité thérapeutique est corrélée à deux modalités d’intervention : soit un protocole de 20 séances d’une durée minimale de 30 minutes, soit un protocole intensif de 4 séances de 60 minutes. La radiculopathie cervicale, quant à elle, répond favorablement à un schéma intermédiaire de 6 à 12 séances, d’une durée unitaire de 30 à 40 minutes. Ces données constituent une base solide pour la standardisation des protocoles d’intervention en pratique clinique.

Une approche à intégrer dans les pratiques de rééducation


Les auteurs concluent à une réelle valeur ajoutée des techniques neurodynamiques dans la prise en charge de certaines neuropathies périphériques. Non invasives, sans recours aux médicaments ni à la chirurgie, elles constituent une option complémentaire intéressante. Encore trop peu répandue, cette approche mériterait d’être mieux intégrée dans la formation des professionnels de santé. « Les techniques manuelles ont toute leur place dans une médecine moderne, fondée sur des preuves et attentive à la qualité de vie des patients », note le Dr Hwang.

Pour les millions de patients affectés par ces syndromes compressifs, cette méta-analyse offre une perspective thérapeutique non-invasive, potentiellement complémentaire ou alternative aux approches pharmacologiques et chirurgicales traditionnelles.

2025-06-04
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